
Les 5 erreurs à éviter quand on accorde son vin à son repas
Accorder un vin à un plat, ce n’est pas sorcier… encore faut-il éviter les faux-pas qui pourraient transformer un repas prometteur en duel de saveurs mal assorties. Voici les 5 erreurs les plus courantes – et comment les contourner.
1. Croire que "rouge avec la viande, blanc avec le poisson" est une règle absolue
Oui, un rouge tannique et un steak, c’est souvent un bon match. Mais certains poissons grillés supportent très bien un rouge léger (hello, Pinot Noir !), et certaines viandes blanches préfèrent la finesse d’un Chardonnay bien tendu. La vraie règle, c’est de jouer sur l’intensité des saveurs et la structure du vin, pas sur la couleur.
✅ À faire : Adapter le vin au plat, et non à son code couleur. Un volaille crémée ? Un blanc gras type Meursault. Un poisson aux épices ? Un rouge léger et fruité comme un Gamay.
2. Oublier l’acidité dans l’équation
L’acidité, c’est le nerf de la guerre en matière d’accords mets et vins. Un plat acide (salade de tomates, ceviche, sauce citronnée) a besoin d’un vin qui a de la vivacité, sinon le contraste risque de faire passer le vin pour un jus plat et mou.
❌ Erreur classique : Servir un vin trop rond et peu acide avec un plat citronné. L’acidité du plat va écraser celle du vin et donner une sensation fade.
✅ À faire : Avec des plats acidulés, opter pour un vin qui a du répondant. Un Sauvignon Blanc bien tranchant ou un Riesling sec feront le job.
3. Mettre un vin trop puissant sur un plat léger (et inversement)
Un Gigondas sur une salade de chèvre chaud, c’est un peu comme envoyer un bulldozer sur une maison en bois : c’est trop, et ça écrase tout. À l’inverse, un Muscadet avec un gigot d’agneau, c’est comme envoyer un moineau contre un mur.
❌ Erreur classique : Choisir un vin trop charpenté pour un plat délicat ou un vin trop léger pour un plat robuste.
✅ À faire : Respecter l’équilibre des forces. Un plat riche appelle un vin structuré, un plat délicat préfère la finesse. Pour un poisson grillé, un blanc minéral comme un Chablis. Pour une belle côte de bœuf, un Pauillac ou un Madiran.
4. Négliger les sauces et les épices
Beaucoup d’erreurs viennent du fait qu’on accorde le vin avec l’ingrédient principal sans penser à la sauce. Or, une sauce au beurre blanc n’a rien à voir avec une sauce tomate épicée. Et un curry de poulet n’a pas grand-chose à voir avec un poulet rôti au thym.
❌ Erreur classique : Associer un plat en fonction de sa protéine principale et non de son assaisonnement.
✅ À faire : Toujours penser à la sauce ! Avec un plat épicé, privilégier un vin blanc aromatique (Gewurztraminer, Viognier). Avec une sauce tomate, préférer un rouge avec une belle acidité comme un Chianti ou un Barbera.
5. Oublier le sucre dans les desserts (et tuer son vin à petit feu)
L’erreur ultime : servir un vin sec avec un dessert sucré. Le sucre du dessert va écraser celui du vin et lui donner un goût anormalement amer. Résultat : un déséquilibre total et une fin de repas gâchée.
❌ Erreur classique : Tenter un Champagne brut avec une tarte aux fraises ou un vin rouge avec du chocolat noir.
✅ À faire : Toujours prendre un vin aussi sucré (voire plus) que le dessert. Un Sauternes avec un dessert aux fruits, un Maury avec du chocolat noir, et si vraiment on veut du pétillant, un Champagne demi-sec.
En résumé : l’harmonie avant tout
L’accord mets et vins, ce n’est pas une question de snobisme, mais d’équilibre. Respecter les intensités, tenir compte de l’acidité, des sauces et du sucre, et surtout, ne pas avoir peur d’expérimenter. Après tout, la meilleure règle, c’est de boire ce qu’on aime… tant que ça ne se finit pas en guerre des saveurs. 🍷✨
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