La route des Côtes-du-Rhône

Des vignes en terrasse, des villages perchés, et des bouteilles qui valent le détour : bienvenue dans l’une des plus belles routes des vins de France.

Il y a des régions qui se dévoilent au fil des kilomètres. La vallée du Rhône en fait partie. Des rives septentrionales de Vienne jusqu’aux lumières dorées d’Avignon, la route des vins des Côtes-du-Rhône est une invitation à ralentir — et à remplir son coffre.

📍 Étape 1 : Ampuis & Côte-Rôtie – Le granit et la grâce

C’est ici que tout commence. Côte-Rôtie, c’est le ballet magique de la Syrah et du Viognier, un mariage d’élégance et de puissance. Un arrêt chez Jamet, Clusel-Roch ou Ogier, et vous comprendrez ce que “vin sculpté dans la roche” veut dire.

À boire : Côte-Rôtie “Brune et Blonde” de Guigal. Un classique indémodable.

📍 Étape 2 : Tain-l’Hermitage – L’icône rhodanienne

Bienvenue dans l’un des plus grands terroirs rouges et blancs du pays. L’Hermitage, c’est le silence qui suit la première gorgée. Pour les rouges, la Syrah s’y fait majestueuse ; pour les blancs, la Marsanne et la Roussanne tutoient la soie.

Un passage par la cave Chapoutier, ou Jean-Louis Chave pour les plus chanceux, s’impose.

À boire : Un Saint-Joseph un peu jeune pour l’apéro, et un Hermitage pour les grandes occasions.

📍 Étape 3 : Cornas – Le secret bien gardé

Petit, rugueux, intense. Cornas, c’est la Syrah sans maquillage. Le terrain de jeu de vignerons ultra-talentueux comme Thiérry Allemand, Clape, ou encore Dumien-Serrette. C’est dense, c’est noir, mais c’est vivant.

À boire : Cornas “Chaillot” d’Allemand, si vous le croisez (chance).

📍 Étape 4 : Lirac & Tavel – Rosés avec du coffre, rouges avec du nerf

Souvent éclipsés par leur voisin de Châteauneuf-du-Pape, Lirac et Tavel méritent largement une halte. Tavel, c’est le rosé qui n’a rien à envier aux rouges. Lirac, c’est le rapport prix/plaisir que vos amis vous remercieront de leur avoir fait découvrir.

À boire : Un Tavel charnu sur une grillade estivale, et un Lirac rouge sur un plat mijoté.

📍 Étape 5 : Châteauneuf-du-Pape – L’indomptable

On ne présente plus Châteauneuf. Des galets roulés, treize cépages autorisés, des étiquettes cultes et des bouteilles qui divisent. Mais quand c’est bien fait, c’est grand. Mention spéciale à Emmanuel Reynaud, bien sûr — le mythe derrière Château Rayas. Mais si vous n’avez pas le budget pour une bouteille à quatre chiffres, d'autres domaines comme Charvin, Clos du Mont-Olivet, La Janasse ou Isabel Ferrando proposent des alternatives qui valent la gorgée.

Clin d’œil : Si vous tombez sur un Château des Tours (aussi signé Reynaud), ne passez pas votre chemin. Moins connu, plus abordable, tout aussi magique.

🍇 Et après ?

La route continue vers Cairanne, Gigondas, Vacqueyras… Mais l’idée, ce n’est pas de tout faire en deux jours. C’est de s’arrêter, de sentir, de goûter, de parler aux vignerons. Et surtout, de remplir votre cave avec des bouteilles qui racontent une histoire — et pas seulement une appellation.

👉 Envie d’aller plus loin ? Découvrez notre sélection de Côtes-du-Rhône confidentiels, rouges vibrants et blancs racés sur maisondantard.com.