
Pâté en croûte : Rive gauche, mode d’emploi
Maison Vérot, Arnaud Nicolas, Lastre sans Apostrophe… Trois stars de la croûte, trois styles, une passion commune : redonner ses lettres de noblesse à ce monument de la charcuterie française. Mais qui fait quoi ? Et surtout, lequel mérite vraiment ta prochaine bouteille ?
🧈 Maison Vérot (6e) — La tradition, bien élevée
C’est l’institution. Une maison centenaire, des recettes héritées, et Gilles Vérot en héritier du bon goût charcutier. Son oreiller de la Belle Aurore, relancé avec panache, a remis le pâté en croûte sur toutes les bonnes tables. Ici, on est dans la tradition assumée, parfois un peu figée — croûte épaisse, recettes intouchables, respect du cochon élevé dans le Perche.
Les grands classiques dominent : Houdan pistaché, canard-figue-foie gras, porc noir de Bigorre… Pas d’esbroufe, mais une rigueur absolue.
Notre avis :
Un peu plus classique que ses concurrents, parfois un brin sage, mais avec une noblesse indiscutable. À recommander aux puristes… ou aux nostalgiques des déjeuners du dimanche.
🫙 À boire avec : un blanc minéral et tendu, type Chablis ou Montlouis, pour couper la richesse et faire briller les farces.
🎯 Arnaud Nicolas (7e) — Le chic sur-mesure
Meilleur Ouvrier de France et artisan du détail, Arnaud Nicolas bouscule le genre avec ses croûtes longilignes, presque graphiques, aux parfums subtils. Ici, le pâté en croûte devient haute couture : tranches effilées, garnitures millimétrées, équilibre des textures. La croûte est fine, précise, souvent irrésistiblement croustillante.
Les recettes flirtent parfois avec l’inattendu mais restent très lisibles. Le pâté en croûte devient un objet de cocktail, chic et bien élevé.
Notre avis :
Le plus élégant. Parfait pour un apéro raffiné, un dîner soigné ou un accord champagne hautement stylé. On aime son minimalisme assumé.
🥂 À boire avec : un champagne à bulle fine, droit, tendu — genre R. Pouillon. Le genre de quille qui donne du relief sans voler la vedette.
🔥 Lastre sans Apostrophe (7e) — Le feu sous la croûte
C’est le plus boucher, le plus brut, le plus libre. Une croûte toujours dorée, fine, très croustillante. Une vraie diversité dans les recettes : figue, citron, chorizo, volaille… Avec parfois des surprises épatantes, comme cette version ronde cœur d’artichaut — ultra graphique, ultra gourmande.
Pas de chichis, mais une générosité maîtrisée, un vrai sens du goût, et un savoir-faire maison. Ici, on aime la tradition… mais on la pimente juste ce qu’il faut.
Notre avis :
Le plus vivant, le plus audacieux. Pour ceux qui aiment le pâté en croûte avec un supplément de caractère. Et une bonne dose de croustillant.
🍷 À boire avec : un rouge léger et vibrant, plein de fruit, avec du caractère mais sans muscle. Le vin qui aime les plats qui croustillent.
⚖️ Verdict ?
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Pour les nostalgiques du cochon élevé au rang d’art : Maison Vérot
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Pour les amateurs de raffinement millimétré : Arnaud Nicolas
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Pour ceux qui aiment quand ça croustille et que ça surprend : Lastre sans Apostrophe
Et vous, vous êtes plutôt croûte classique, stylée ou rebelle ?
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