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Les vins sans alcool : faut-il enfin les prendre au sérieux ?

Les vins sans alcool : faut-il enfin les prendre au sérieux ?

On démonte les clichés et on s’y frotte avec un peu de sérieux (et beaucoup de scepticisme).


Pourquoi tout le monde en parle ? 

Il y a cinq ans, commander un vin sans alcool était à peu près aussi socialement acceptable que demander une salade sans vinaigrette dans un resto étoilé. Aujourd’hui, les choses ont changé.

- Les mentalités évoluent. L’époque du « toujours plus » d’alcool semble révolue. Place à la « consommation responsable », où l’on veut pouvoir boire un bon verre sans se retrouver KO à 16h.

- Le mouvement “sober curiosity” cartonne. Moins d’alcool, mais toujours du plaisir. C’est le crédo des nouvelles générations qui veulent boire moins mais mieux (et sans se justifier).

- Les marques se bougent (enfin). Fini le jus de raisin vaguement marketé en pseudo-vin. Des domaines sérieux bossent désormais sur de vraies cuvées sans alcool qui cherchent à ressembler à du vin et pas à une compote de fruits fermentée.


Mais est-ce que c'est bon ?

C’est là que ça se complique. Le vin sans alcool traîne une sale réputation, et il faut être honnête : il y a encore de quoi se méfier.

Les problèmes fréquents

  • Trop sucré, parce que sans alcool, il faut bien compenser quelque part.
  • Manque de complexité aromatique. Sans fermentation complète, il est difficile d’obtenir les nuances qu’on aime tant dans un bon vin.
  • Texture un peu plate. L’alcool joue un rôle clé dans la sensation en bouche et sa disparition crée souvent un creux.

Les vraies réussites (parce qu’il y en a quand même)

  • Certains domaines maîtrisent mieux la désalcoolisation et arrivent à conserver une vraie structure, notamment dans les blancs secs.
  • Les effervescents sans alcool passent mieux : les bulles aident à donner du relief et de la fraîcheur.
  • Les rouges désalcoolisés restent le plus gros défi, mais quelques marques commencent à s’en sortir avec des macérations plus longues et des techniques d’assemblage bien pensées.

Qui boit du vin sans alcool ?

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce ne sont pas que les femmes enceintes et les conducteurs désignés.

- Les amateurs de vin… qui veulent boire sans conséquences. Parce qu’on n’a pas toujours envie de rouler sous la table après deux verres.

- Les sportifs et adeptes du bien-être. Moins d’alcool, moins de calories, moins de gueule de bois. L’argument séduit de plus en plus.

- Les nouvelles générations. Le vin sans alcool cartonne chez les moins de 30 ans, qui préfèrent gérer leur consommation plutôt que de s’imposer des soirées trop arrosées.


Est-ce que ça a un avenir ?

Ce qui joue en sa faveur :
- Une vraie demande des consommateurs
- Des progrès techniques qui améliorent le goût
- Un marché qui se structure avec des acteurs sérieux

Ce qui reste à améliorer :
- Le prix. Certains vins sans alcool coûtent quasiment aussi cher qu’un vrai vin. Difficile à avaler.
- L’acceptation culturelle. En France, dire qu’on boit du vin sans alcool, c’est encore un peu un coming out.
- La diversité. Aujourd’hui, on trouve surtout des blancs et des bulles réussis. Pour les rouges, on repassera.

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