Passer au contenu

Panier

Votre panier est vide

Que boire quand il fait (vraiment) chaud ?

Que boire quand il fait (vraiment) chaud ?

Voici le guide pour celles et ceux qui refusent de se laisser abattre par la chaleur ou par un pinot noir servi à 22°C.


1. On fuit l’extraction, le bois, les muscles

Quand il fait chaud, les vins puissants deviennent indigestes.
Les rouges concentrés, élevés en fût neuf, très peu pour nous : ils saturent la bouche, fatiguent, et donnent envie d’eau (le comble).

À éviter : les Bordeaux bodybuildés, les Châteauneuf de démonstration, les supertoscans overdosés.

À privilégier :
- Des rouges infusés, pas extraits, comme “Fructus Voluptas 2020” du Domaine Jamet , pur Syrah, léger et pleine de fruit
- Des rouges corses ciselés, type “Granit” de Vaccelli : corsé mais salin, tanins soyeux


2. Blancs d’altitude = vos meilleurs alliés

Plus l’altitude est élevée, plus le vin est buvable à 35°C. Pourquoi ? Parce que la fraîcheur est native. L’acidité y est naturelle, pas un artefact de vinif’.

À chercher :
- Savagnin ouillé du Domaine Labet, version “vin de voile” classique, aérien et tendu
- Monsieur Gringet” 2020 de Dominique Belluard, cépage endémique de Savoie, vif et vibrant, excellent à boire bien froid

Servez à 10–11°C. Sans carafe. Juste un seau bien rempli, et de la patience.


3. Le rouge oui, mais frais, léger, digeste

Contrairement à ce qu’on croit, le rouge n’est pas interdit quand il fait chaud. Il faut juste le recontextualiser.

Ce qu’on cherche :
- Peu d’extraction
- Peu d’alcool
- Des cépages digestes

À ouvrir sans honte :
- Un poulsard du Jura, façon “L’Octavin”
Beaujolais-Villages de Karim Vionnet, spontané, peu tannique, fruité et digeste
-“Granit Rouge” de Vaccelli 

Pas besoin de carafe. Mais pensez à le rafraîchir (15 min au frais ou 10 min dans un seau). Pas glacé, mais net.


4. Pet’ nat, orange, oxydatif : oui, mais sérieux

L’été, c’est aussi la saison des vins qui s’échappent des cadres : oxydatifs, pétillants naturels, macérations.

Ce qu’on aime :
- Pineau d’Aunis, comme un La Belle en Bulle du Domaine de la Roche Bleue : frais, épicé, désaltérant
- Rosé frais et salin, comme le rosé Granit de Vaccelli

À boire avec une rillette de poisson, un fromage vivant, ou un gravlax maison. L’acidité et la structure feront le reste.


5. Rosé ? Oui. Mais pas débile.

Le rosé n’est pas forcément un piège.
Il peut être expressif, fin, gastronomique et désaltérant - à condition d’être bien né.

On évite :
- Les rosés “instagrammables” qui brillent plus qu’ils ne boivent
- Les cuvées commerciales gonflées au soufre et à la fraise tagada

On recherche :
-“Joio” de la Bastide de Blacailloux : pur Cinsault, robe claire, bouche salivante
-“Éloge 2023” du Domaine de La Croix : rosé de Provence avec une vraie profondeur
-“Rosé Granit” de Vaccelli : minéral, presque salin, à mi-chemin entre jus d’ardoise et nectar de figue blanche
-“Château Simone” rosé, à ouvrir au dîner avec un rouget


Buvez frais. Buvez juste. Buvez Dantard.

Laisser un commentaire

Ce site est protégé par hCaptcha, et la Politique de confidentialité et les Conditions de service de hCaptcha s’appliquent.